L'Alsace, les 7 et 8 .07.2007 (a)

album de photos

Dicton du Bas-Rhin: "Octobre ou juillet, en Alsace le brouillard te suit à la trace."

Une fois n'est pas coutume, le rendez-vous des Tachyons était fixé à Neuchâtel pour une virée en Alsace. Quelques stratus tentent bien de jouer les troubles-fêtes, mais c'est sous un soleil radieux que les Tachyons laissent derrière eux le stade de la Maladière.
Après 10 kilomètres de plat en direction du Landeron, c'est avec délice que les pilotes des 6 motos présentes engagent leurs chevaux dans les premiers contreforts du jura. La route qui nous mène jusqu'aux environs de Délémont serpente à souhait par monts et par vaux. Petite surprise néanmoins à Bassecourt où la route qui relie cette localité à Develier n'existe plus. Nous empruntons donc un morceau de Transjurane et déboulons à plein pot sur le serpentin qui nous mène de Develier à Lucelle où nous passons la frontière sans encombre, comme d'habituuuuuuuuuude ! A Ferrette, après 117 km, nous buvons le premier pot de la journée sur une terrasse sympathique et, surtout, sous un ciel tellement bleu que l'on se croirait...en Provence !
Avant de repartir, le GO du jour, bien intentionné, propose à la serveuse de payer la tournée. Ni une ni deux, elle nous facture les consommations d'un autre groupe de motards assis à une table voisine. Nous récupérons le coup sans problème et enfourchons nos machines jusqu'à Cernay où nous faisons le premier plein du week-end.
Rendus prudents par un panneau signalant des coulées de boue que l'on ne verra jamais, nous nous engageons sur la route des Crêtes et atteignons sans le moindre encombre le col d'Amic, puis celui du Markstein. Quelques kilomètres plus loin, nous bifurquons en direction du Platzerwasel (santé !) avant d'effectuer une bonne partie de la descente derrière un groupe compact de cyclistes, lancés à 80 km/h, qui n'ont peur ni des gravillons, ni des pierres et encore moins des parties mouillées de la route.
Au bas du col, nous nous arrêtons pour pique-niquer à Sondernach, protégés du soleil qui darde ses puissants rayons sur nos frêles épaules par un abri fort bien aménagé au milieu du parc communal. Pour ne pas faire taire la tradition, le GO trouvera un bistrot ouvert dans le village d'à côté où nous prendrons un café bien mérité après une étape d'au moins...800 m.

Munster, Turckheim, Les Trois-Epis, Orbey, Col du Calvaire, Col du Bonhomme. Les kilomètres défilent avec une mention toute particulière pour le tronçon Turckheim-Orbey qui nous a procuré un réel plaisir. Cette D11 vaut le détour.
A la sortie de Fraize, le conducteur du Renault Espace qui nous précède se met en tête de nous prouver qu'on peut aussi prendre des virages sur 2 roues avec un monospace diesel crachant et puant ! Il nous abandonnera lâchement quelques kilomètres plus loin dans un dernier rush...et le nuage noir qui va avec !!!
Deuxième pot de la journée à l'Auberge Lorraine à Ban-de-Laveline. La patronne nous accueille avec le sourire sur une petite terrassse ombragée. La pension a 9 chambres et il n'est pas impossible que nous y retournions un jour pour y découvrir un éventuel coup de coeur.
Après le col d'Urbeis, toujours sous le soleil, nous faisons halte au Climont pour admirer le paysage. Quelle n'est pas notre surprise de voir alors débouler un motard-playmobil plié en deux, carrément encliqué sur sa Harley. Que du bonheur !
Un dernier plein à Schirmeck et nous entamons la montée vers le col du Donon où nous arrivons vers 17h00. Bain, Jacques ou Zi, Backofen et myrtilles ont agrémenté une soirée arrosée d'excellents vins alsaciens et ponctuée d'éclats de rire.

Faut-il absolument parler du dimanche ??? Bon d'accord, mais je résume !
Bien que couvert, le ciel nous fiche la paix en ce début de matinée et nous atteignons le col de la Schlucht complétement...secs ! Entre-temps nous avons découvert les D214 et D224, entre le col de la Charbonnière et Steige qui, elles aussi, valent le détour. La montée vers le col des Bagenelles n'est pas mal non plus, d'ailleurs.
Mais revenons à la Schlucht !!! Car, après les Belges, les gravillons et la brasserie fermée, nous prenons un verre sur la terrasse du bistrot à Claude...(mais oui, celui qui vend du si bon café !)
Le temps est sec, youpie!... Tu parles !!! A peine avons-nous quitté la Schlucht en direction de La Bresse que des nuages noirs s'accumulent et ne tardent pas à se déverser sur nos têtes. On en profite pour pique-niquer à l'abri de quelques hêtres puis de changer d'itinéraire en essayant de couper au plus court. On rejoint donc la route des Crêtes et, je vous le donne en mille...son brouillard ! Heureusement, il ne tarde pas à se dissiper. Au Makstein, cette fois-ci, Jean-Claude décide sagement de bifurquer sur la belle D27 qu'on a envie de revoir sèche jusqu'à Kruth (sans jeu de mot !).
De Thann, nous transiterons par les Errues (près de Belfort) où les Tachyons ne seront plus jamais les bienvenus, vu que l'un des leurs (dont nous tairons le nom) a réussi à faire "planter" tout le système informatique de la station-service avec sa VISA ! Et comme la Ducati avait encore soif, nous avons cherché et trouvé assez rapidement une autre station.
La petite route qui serpente dans la campagne entre Belfort et Delle nous a permis de joindre Boncourt (sa douane, sa maison Burrus, son terrain de foot,...) et de gagner Les Rangiers où nous avons bu un dernier verre avant...de renfiler les combis-pluie que nous avions enlevées à Belfort.
Et c'est sous une pluie battante que nous avons traversé Saignelégier et La Chaux-de-Fonds avant de rejoindre Serrières où nous nous sommes séparés dans la bonne humeur, déjà heureux à l'idée de nous retrouver les 28 et 29 jullet pour avaler les Alpes du Sud.

Jean-Claude

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